Description générale
La Guinée-Bissau est entourée au nord par le Sénégal, au sud et à l'est par la Guinée , et à l'ouest par l'Océan Atlantique.
C'est un petit pays qui ne se trouve qu'à la 133e position sur la liste des pays suivant leur superficie. celle-ci est de 36 120 km², dont 28 000 km² de terre et 8 120 km² de mer.
Le paysage est légèrement ondulé, mais en aucun point il ne dépasse les 200 mètres d'altitude. Le littoral se présente comme particulièrement déchiqueté. De longs estuaires fluviaux et bras de mer pénètrent loin à l'intérieur des terres.
Climat
Le climat est tropical, chaud et humide. Comme dans la Guinée voisine, les précipitations sont presque partout abondantes. La saison des pluies se déroule de juin à novembre avec vent du sud-ouest; la saison sèche va de décembre à mai et s'accompagne de l'harmattan, ou vent sec venu du nord-est.
Les régions naturelles
On peut diviser le pays en trois régions principales :
- La zone côtière. Elle est très fragmentée et souvent envahie par la mangrove.
- Les plaines et larges vallées. Périodiquement inondées, elles sont favorables à la culture du riz.
- Les légers reliefs (collines). Cette zone présente de très bonnes conditions pour la culture de l'anacarde (noix de cajou) et de l'arachide (huile et cacahuètes).
La savane domine à l'est.
L'écorégion de la
Mangrove est presque partout présente dans la zone littorale du pays.
Paysage de la Guinée-Bissau.
Culture du riz.
Exploitation du sol
- Terres cultivables: 11 %
- Cultures permanentes: 1 %
- Pâturages permanents: 38 %
- Forêts: 38 %
- Autres: 12 %
Les terres irriguées ne comportaient en 2006 que 17 km2.
Hydrologie
Hydrographie
Le pays n'a que des fleuves relativement petits, mais ces derniers, souvent abondants, se caractérisent par d'importants estuaires. Ceux-ci pénètrent profondément à l'intérieur des terres, et s'élargissent fortement sous l'effet de la marée.
Les principaux cours d'eau du pays sont:
Bilan hydrique du pays
La Guinée-Bissau est un des pays bien arrosés d'Afrique, malgré une assez longue saison sèche. Les précipitations alimentent des cours d'eau souvent abondants.
D'après Aquastat (1), la hauteur d'eau annuelle moyenne des précipitations est de 1 577 millimètres, soit pour une superficie de 36 120 kilomètres carrés, un volume de précipitations annuelles de 56,96 kilomètres cubes, arrondis à 57 km³ (contre par exemple 78,597 km³ au Portugal, pays 2,6 fois plus étendu - ou encore 25,84 km³ en Belgique, pays un peu moins étendu).
De ce volume précipité, l'évapo-transpiration consomme 41 km³. Restent 16 kilomètres cubes de ressources produites sur le territoire du pays (en interne). Le pays reçoit en outre un important supplément d'eau provenant des pays voisins (essentiellement de la Guinée par le Rio Corubal, mais aussi du Sénégal par le Rio Geba) et se montant à 15 km³. Les ressources totales en eau du pays atteignent donc annuellement 31 kilomètres cubes (1 km³ = 1 milliard de m³).
La quantité d'eau disponible (qui comprend l'ensemble des ressources créées en interne, plus les apports extérieurs éventuels) est donc de 31 km³ par an, soit pour une population estimée à 1 700 000 habitants en 2008, pas moins de 18 000 m³ par habitant et par an.
Environnement
Catastrophes naturelles: harmattan, feux de broussailles.
Problèmes environnementaux: déforestation, érosion, pâturage intensif, surpêche.
Conventions internationales sur l’environnement:
Revendications maritimes
Ressources naturelles
Annexes
Références
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
Le nom conventionnel du pays
est "République de Guinée-Bissau"
en Français et "Republica da Guine-Bissau"
dans la langue officielle.
Guinée-Bissau (Guine-Bissau
en Portugais) est le diminutif généralement
utilisé. Sur place où l'on ne peut
pas la confondre, on l'appelle tout simplement
"Guinée" en disant "Guinée
Conakry" lorsque l'on veut parler de la République
de Guinée frontalière au Sud.
Devise du pays :
Unitade - Luta -Progresso
(Unité, Lutte et Progrès)
VOIR AUSSI L'HYMNE
NATIONAL
VOIR AUSSI LE DRAPEAU DE LA REPUBLIQUE
VOIR AUSSI L'EMBLEME NATIONAL
La Guinée-Bissau existe
officiellement depuis le 24 septembre
1973. Le 24 septembre est devenu
le jour de la fête nationale de l'Indépendance.
Langue officielle :
Portugais. Le créole portugais (kriolo) est la
langue néanmoins la plus parlée. Dans les villages
on parle la langue de son ethnie. |
Armoiries de la Guinée-Bissau
Drapeau bissau-guinéen
(cliquez
pour agrandir)
|
|
Coordonnées géographiques
: 12 00 Nord, 15 00 Ouest |
Superficie : 36 120km² |
Côtes : 350km au total
sur l'Océan Atlantique |
Frontières : 724km dont
386km avec la Guinée et 338km avec le Sénégal |
Territoire maritime : jusqu'à
12 miles marins et zones économique exclusive
jusqu'à 200 miles marins |
Fuseau horaire : UTC 0 (2h de
décallage avec la France en été,
1h en hiver) |
Point culmimant : dans l'Est
du pays à 300m d'altitude |
Monnaie : franc
CFA (XOF) |
|
DEMOGRAPHIE
CLIMAT & ECOSYSTEMES
Située à mi-distance
entre le tropique du Cancer et l'équateur, la
Guinée-Bissau a un climat chaud et humide. La
température moyenne varie peu (24° C - 29°
C). Elle est soumise à une saison pluvieuse qui
va de juin à novembre, et à une saison
sèche qui s'étend de décembre à
mai. Arrosée par la mousson atlantique (plus
de 1 000 mm/an dans l'intérieur du pays au nord,
plus de 2 000 mm sur la côte au sud), la Guinée-Bissau
est soumise aux irrégularités pluviométriques
et appartient au Comité inter-États de
lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS).
Pluviométrie et température
à Bissau :
|
Janvier |
Février |
Mars |
Avril |
Mai |
Juin |
Juillet |
Août |
Septembre |
Octobre |
Novembre |
Décembre |
Pluviométrie (en
mm) |
3 |
3 |
0 |
0 |
5 |
38 |
178 |
356 |
229 |
74 |
10 |
5 |
Température maxi
(°C) |
28 |
29 |
31 |
30 |
31 |
32 |
31 |
30 |
31 |
32 |
31 |
29 |
Température mini
(°C) |
17 |
17 |
18 |
18 |
20 |
23 |
24 |
24 |
24 |
23 |
21 |
18 |
|
Composition du couvert végétal
et sa répartition par région administrative:
|
Forêt dense sèche |
Forêt dense sèche
dégradée |
Forêt dense sèche
de transition |
Forêt claire dense |
Forêt claire dégradée |
Savane |
Palmeraie |
Mangrove |
Forêt ripicole |
TOTAL |
Bolama |
3,200 |
6,400 |
0 |
14,000 |
11,200 |
44,000 |
15,600 |
41,600 |
0 |
136,000 |
Biombo |
0 |
0 |
0 |
0 |
400 |
8,000 |
1,600 |
22,400 |
0 |
32,400 |
Cacheu |
0 |
0 |
0 |
3,600 |
31,200 |
94,400 |
41,200 |
90,800 |
400 |
261,600 |
Gabu |
0 |
0 |
0 |
17,600 |
268,800 |
418,000 |
0 |
0 |
64,800 |
769,200 |
Quínara |
23,600 |
16,000 |
0 |
23,600 |
38,800 |
58,400 |
5,600 |
22,800 |
5,600 |
194,400 |
Bafata |
0 |
400 |
8,400 |
49,200 |
234,000 |
137,600 |
6,800 |
0 |
8,000 |
444,400 |
Oio |
0 |
0 |
0 |
69,600 |
144,000 |
126,800 |
8,800 |
10,000 |
6,800 |
366,000 |
Tombali |
63,600 |
39,600 |
11,600 |
12,000 |
18,800 |
38,800 |
400 |
60,800 |
7,600 |
253,200 |
TOTAL |
90,400 |
62,400 |
20,000 |
189,600 |
747,200 |
926,000 |
80,000 |
248,400 |
93,200 |
2,457,200 |
ÉCONOMIE
INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT
Infrastructures routières (chiffres
2004) :
- Voies bitumées en
état : 965km
- Voies
non bitumées (pistes principales en latérite)
: 2490km |
Total : 3455 km |
Les subventions de l'Union européenne et de la Banque mondiale ont permis d'améliorer grandement le réseau routier national avec notamment la construction de deux ponts (un sur le Rio Cacheu et l'autre sur le Rio Mansôa) qui permettent dorénavant de rejoindre la Casamance (Ziguinchor) sans utiliser de ferry. L'essentiel du réseau routier demeure cependant constitué de dizaines de milliers de petites pistes de sable ou de terre qui n'ont sont utilisables qu'en deux-roues ou en 4x4.
Infrastructures portuaires et fluviales
:
Les cinq grands estuaires de la Guinée-Bissau
sont navigables.
Le Rio Cacheu est navigable en eau
profonde jusqu'au port de Cacheu et avec un charge de
4 000 tonnes jusqu'à Farim située pourtant
à près d'une centaine de kilomètres
de l'embouchure.
Le Rio Gêba est navigable avec
une charge de 120 000 tonnes jusqu'à Bissau.
Les embarcations artisanales peuvent en outre remonter
jusqu'à Bafatá.
Le Rio Grande de Buba est navigable
jusqu'à Buba avec une charge de 120 000 tonnes
et jusqu'à l'ancien port national de Bolama avec
4000 tonnes de charge.
Le Rio Cumbijã, au sud, est
navigable jusqu'à la préfecture de Bedanda
avec des petites embarcations d'une charge inférieure
à 600 tonnes.
Enfin, le Rio Cacine permet la navigation
des bateaux emportant jusqu'à 3000 tonnes.
L'ensemble des côtes bissau-guinéennes
étant composé de mangroves et d'un dédale
de canaux au sein même des estuaires, de nombreuses
embarcations artisanales (pirogues) peuvent relier un
grand nombre de villages et de villes secondaires, tant
pour les activités de pêche que pour le
transport de passagers et de marchandises.
En dehors des estuaires, dans l'archipel
des Bijagos, le port de Bubaque accueille des bateaux
emmenant jusqu'à 120.000 tonnes de charge.
L'ensemble des ports (Bissau, Buba,
Cacheu, Farim) datent de l'époque coloniale est
sont tous dans un état de délabrement
avancé. Le port de Bissau, accueillant des portes-containers,
ne fait pas exception. En plus des épaves de
bateaux qui encombrent le vieux port, les zones de débarquement
sont dans un état lamentable. La zone de stockage
des containers est la seule qui montre un entretien
acceptable.
Les
infrastructures aériennes :
La Guinée-Bissau compte trois
aéroports avec des pistes bitumées dont
l'aéroport international Osvaldo Vieira de Bissau-Bissalanca.
Les autres, au nombre de 25, sont des aérodromes
avec des pistes en latérite. La majorité
de ces aérodromes ne permet que l'atterissage
d'avions très légers : 20 ont une longueur
de piste inférieure à 914 mètres. Certains d'entre eux se sont reconvertis depuis quelques années dans le fret des traficants de cocaïne.
ENERGIE
Électricité:
Capacité de production : 70 millions
de kWh (chiffres 2009)
Production annuelle : 65 millions
de kWh (chiffres 2009)
Consommation par habitant : 42 kW
(chiffres 2003)
Les normes sont les mêmes qu'en France
et tout fonctionne sur du 220 volts quand il y a du
courant ce qui peut se révèler rare. Les
prises sont également les mêmes qu'en France.
Il faut savoir qu'il y a deux réseaux électriques à
Bissau : un pour les nantis et les entreprises qui est
assez souvent coupé, et un pour les Bissau-Guinéens
chanceux (encore plus souvent coupé). Le Bissalien moyen
ou pauvre devra se contenter de la bougie ou de la lampe
à pétrole.
Aujourd'hui, la situation est particulièrement
préoccupante. Seule Bissau possède une centrale électrique publique.
La compagnie nationale d'électricité n'a souvent plus
d'argent pour payer le pétrole nécessaire à sa production.
Des fils électriques "pirates" sortent de
tous les côtés de la centrale pour alimenter quelques
chanceux, notamment dans le quartier de Chão
de Papel où le générateur est installé. La centrale
arrive cependant à alimenter la capitale et ses
environs toutes les nuits à partir de 18H00 et ce jusqu'au
lendemain midi. Certains jours on peut même avoir du
courant 24h/24. Ceci est néanmoins exceptionnel. Il y a moins de 20.000 foyers connecté au réseau électrique national. Sur ces 20.000 foyer connectés, plus d'un tiers est connecté de façon illégale et ne paye donc pas de facture.
En dehors de la capitale, seules les
villes principales telles que Cacine, Catió,
Cacheu, Bissorã, Gabú ou Bafatá
ont des centrales alimentant les commerces, les administrations
et quelques foyers. Elles ne fonctionnent cependant qu'en
soirée jusqu'à minuit-1h du matin.
Les localités de taille plus modeste doivent
quant à elles s'en remettre à quelques
initiatives privées ou personnelles : de petites
groupes électrogènes peuvent par exemple
être amortis par les commerçants qui les
possèdent pour leur frigo en "revendant"
quelques centaines de watts dans le quartier pour alimenter
une ampoule, une télévision ou un ventilateur.
C'est par exemple le cas de Bubaque dans les Bijagos.
Si aujourd'hui, 100% de la petite production
électrique bissau-guinéenne est d'origine
thermique, des projets comme celui du barrage hydroélectrique
de Saltinho sur le Rio Corubal pourraient augmenter
à terme la production électrique du pays
de plus de 120%. Le projet prévoir que d'ici
2015, le barrage de Saltinho pourrait couvrir près
de 60% des besoins électriques du pays. Un tel
ouvrage ferait économiser en quelques années
des centaines de millions de tonnes de pétrole
au pays tout en le rendant plus autonome et moins pollué.
En attendant ces nouvelles sources d'énergie, le pays pâtit des coupures et de la vétusté du réseau. Les investissements industriels et touristiques sont les principales victimes de ce manque d'énergie.
Pétrole :
Toutes utilisations confondues, la Guinée-Bissau
consommait en 2011 (derniers chiffres disponibles) plus de 3000
barils de pétrole par jour. L'ensemble de cette
consommation est importée. En effet, la Guinée-Bissau
aurait, selon certains experts, du pétrole off-shore
sur son territoire (dont une partie est disputée
avec le Sénégal), mais ce pétrole,
trop lourd pour avoir une qualité acceptable,
n'est pas exploité à ce jour.
L'industrie étant quasi-inexistante, la consommation
de pétrole est répartie entre l'utilisation
comme carburant automobile et la production d'électricité.
MEDIAS/PRESSE
La presse bissau-guinéenne,
y compris les ondes, a été libéralisée
depuis la loi du 3 octobre 1993. La presse écrite
comporte outre le journal gouvernemental Nò
Pintcha, ouvert à l’opposition, des
titres indépendants comme L’Expresso
Bissau, Corréo da Guinée-Bissau, Banoméro.
D’autres sont directement liés aux partis
politiques : Bagueira pour le PCD, Ganga
Real pour la RGB-MB, qui sont souvent très
critiques à l’égard du pouvoir.
Sur le plan radiophonique, la radiodiffusion nationale
(RDN) est concurrencée par trois radios privées
: Radio Pidjiguiti, Radio Mavegro, Radio Sintchan
Hocko et Radio Bombolom, qui, tombée
entre les mains des mutins en 1998 leur a servi de tribune
tout au long du conflit.
Plusieurs radios internationales se
disputent également la bande FM à Bissau.
On a pu noter la concurrence entre Radio France Internationale
(RFI) et la radio portugaise (RTPI) dans ce pays lusophone,
mais où le français prend une importance
croissante. De même, la télévision
nationale (RTGB) est concurrencée par des chaînes
extérieures. On retrouve la même concurrence
franco-portugaise relayée par TV5 et la chaîne
de télévision portugaise équivalente
(RTP). La presse dispose d’une relative liberté
depuis le rétablissement des institutions en
2005 et il existe un conseil national de la communication
sociale.
TELECOMMUNICATIONS / INTERNET
Il est désormais possible d'aller sur
internet en Guinée-Bissau. Depuis 2000, le nombre de
cybercafés ne cesse d'augmenter même si
la qualité générale de ces établissements
est loin d'être excellente. Dans tous les cas,
seule la capitale est réellement équipée
de connexions internet publiques. Le nombre total d'utilisateurs
d'internet en Guinée-Bissau en 2006 est estimé
à 30.000 dont la plupart sont des utilisateurs
occasionnels, souvent jeunes.
Ne comptez pas vous connecter au net ailleurs que dans
la capitale. A titre indicatif, le code internet du
pays est curieusement ".gw". (voir aussi le
paragraphe "internet"
dans la page "PRATIQUE").
Le téléphone coûte très cher sur l'international
et le cellulaire dont l'offre grand public est très
récente n'a pas encore touché toutes les
couches de la population. Les dernières statistiques
concernant le nombre de téléphones GSM
en circulation datant de 2003, il est fort probable
qu'aujourd'hui en 2006, le nombre de GSM dépasse
le nombre de lignes fixes.
- Nombres de lignes téléphoniques : 10600 (chiffres
2003)
- Nombre de téléphones mobiles GSM : 1300
(chiffres 2003 : ce nombre a considérablement
augmenté)
- Densité de téléphones fixes : 7 téléphones/1000
habitants
- Indicatif international de la Guinée-Bissau
: +245
NB : En dehors de Bissau, le nombre de lignes fixes
dans les ville bissau-guinéennes ne dépasse
jamais quelques dizaines.
PHOTOS SATELLITES
Voir la
page sur les photos aériennes et satellites de
Guinée-Bissau (avec description et commentaire)
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