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LES COMMUNAUTES ETHNIQUES

La Guinée-Bissau est un petit pays à l'échelle de l'Afrique. C'est néanmoins un pays forestier et à ce titre, de nombreuses communautés ethniques profitant des ressources sylvestres y vivent depuis des siècles. Certaines ne s'y sont installées qu'au début du siècle, certaines ne comptent que quelques centaines de membres dans un département, d'autres sont présentes dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest. La Guinée-Bissau est donc un pays très riche au point de vue de la diversité, des traditions et de la culture.
Si nous prenons en compte les critères de mode de vie, de religion, de langues, d'histoire, de physionomie et de culture, plus d'une vingtaine d'ethnies cohabitent au total en Guinée-Bissau.

Le pays reste fondalement fièr et attaché à ses traditions. Mais montrer en photo un Manjak en tenue traditionnelle ne doit pas être fait sans prévenir les internautes et notamment les étrangers que traditions et folklore sont compatibles avec développement et modernité. La tenue et l'environnement traditionnel conditionnent l'appartenance à une culture, à un clan. N'importe quel Bissau-guinéen peut dire de quelle communauté est son compatriote habillé devant lui en habit traditionnel. Un cadre d'entreprise travaillant à Bissau ou un enseignant travaillant à Catio et revenant tous deux au village pendant leurs vacances revêtiront souvent les tenues de cérémonie ou les tenues traditionnelles lors des fêtes ou des évènements religieux. L'ex-président Kumba Yala ne sortait jamais sans le bonnet rouge d'initié balante. Présenter dans cette page les Malinkés avec une photo de féticheur est donc un choix qu'il faut expliquer : 99% des Malinkés que l'on croise en Guinée-Bissau portent une robe, un jean ou mieux encore une chemise tissée localement avec du coton africain. Mais la tenue du féticheur malinké est aussi représentative et emblèmatique que la coiffure des bigoudennes bretonnes. Préciser tout cela est un préalable indispensable avant de présenter les communautés ethniques bissau-guinéennes.

Religion dominante : (musulmans) (chrétiens) (religions traditionnelles)

Les peuples du Nord

Balantes et Mansoankas

Voir la page détaillée sur les Balantes

Bijagos

Voir la page détaillée sur les Bijagos

Papels

Voir la page détaillée sur les Papels

Manjaks

Voir la page détaillée sur les Manjaks

Diolas

Voir la page détaillée sur les Diolas

Voir la page détaillée sur les Floups

Mankagnes

Voir la page détaillée sur les Mankagnes

Baïnouks

Voir la page détaillée sur les Baïnouks

Cobianas

<1000 au total dans les pays suivants : Guinée-Bissau
Population en Guinée-Bissau : 500
Activité traditionnelle en milieu rural : Agriculture

Cassangas

<1000 au total dans les pays suivants : Guinée-Bissau
Population en Guinée-Bissau : 500
Activité traditionnelle en milieu rural : Agriculture

Les Mandingues

Le groupe "mandingue", héritier de l'Empire du Mali, est formé par de nombreuses communautés ethniques aux traditions et aux langues qui diffèrent sensiblement. Mandingues, Malinkés, Socés ou Bambaras sont présents dans toute l'Afrique de l'Ouest. En Guinée-Bissau, les régions centrales et orientales du pays accueillent de nombreux villages mandingues.

Mandingues

C'est le principal groupe mandingue en Guinée-Bissau. La région de Farim ainsi que des gros îlots de population autour de Bafatá et Gabú sont peuplés de Mandingues.

1 000 000 au total dans les pays suivants : Gambie, Guinée, Sénégal, Mali, Guinée-Bissau
Population en Guinée-Bissau : 190000
Activité traditionnelle en milieu rural : Commerce-élevage

Malinkés

Chasseur MalinkéMalgré leur religion musulmane, ils sont considérés comme les grands sorciers dans les villages ruraux où ils habitent. Leur animal fétiche, le lion, est présent dans tous les récits et légendes, et nombreux sont ceux qui paraît-il se transforment en félins sanguinaires. Comme les Bambaras, les Malinkés sont des Mandingues. Assez nombreux dans le Sénégal oriental à la frontière malienne, ils vivent en quartier clos et les vieux sont craints de la population. Si vous voyez un jour un homme recouvert de feuilles et de boue et suivi par un jeune apprenti, soyez certain que c'est un Malinké qui contre quelques pièces va de case en case prédire le futur aux mères de famille à la fois amusées et inquiètes.

Photo à droite : masque traditionnel sur un initié malinké

1 020 000 au total dans les pays suivants : Sénégal, Guinée, Mali, Guinée-Bissau, Gambie
Population en Guinée-Bissau : 1000
Activité traditionnelle en milieu rural : Agriculture

Socés

25 000 au total dans les pays suivants : Sénégal, Gambie, Mali, Guinée-Bissau
Population en Guinée-Bissau : 2500
Activité traditionnelle en milieu rural : Élevage

Soninkés

Ethnie Mandingue du Mali et du Nord est du Sénégal ayant émigré jusqu'en Guinée.
1 200 000 au total dans les pays suivants : Mali, Guinée,Guinée-Bissau,Sénégal, Gambie, Côte d'Ivoire, Burkina
Population en Guinée-Bissau : 5000
Activité traditionnelle en milieu rural : Élevage

Bambaras

Le noyau de l'ethnie se trouve au Mali. Les quelques rares Bambaras bissau-guinéens vivent dans l'Est du pays. Musulmans convaincus ils n'ont pas cette réputation de sorciers que cultivent leurs cousins Malinkés.

3 000 000 au total dans les pays suivants : Mali, Sénégal, Guinée, Guinée-Bissau
Population en Guinée-Bissau : 500
Activité traditionnelle en milieu rural : Agriculture

Diarankés

Ethnie du Nord-Est de la Guinée-Bissau, proche des Mandingues, peu nombreuse.
25 000 au total dans les pays suivants : Sénégal, Guinée Guinée-Bissau
Population en Guinée-Bissau : 1000
Activité traditionnelle en milieu rural : Agriculture

Les peuples du Sud

Nalus / Bagas

Voir la page détaillée sur les Nalus

Biafadas (Beafadas)

Les Beafadas occupent un territoire bien délimité consitué par la plus grande partie orientale de l'estuaire du Rio Grande de Buba. Leur activité est principalement agricole avec un terroir très riche et de nombreuses rizières. La fabrication d'huile palme, denrée très chère dans la sous-région, est particulièrement prisée des femmes beafadas. Islamisés en même temps que leurs voisins nalus, les Beafadas ont cependant plus rapidement abandonné les croyances traditionnelles.

Activité traditionnelle en milieu rural : Agriculture
Population en Guinée-Bissau : 42000

On raconte que c’est un paysan beafada qui, découvrant une zone particulièrement riche et accueillante lors d’un voyage de chasse au Sud du Rio Buba (Cubisseco), aurait décidé de s’y établir. Lorsqu’il décrivit ce site à sa famille et à son village, il le dénomma “pada”, transcrivant ainsi le son du coup de feu qui tua le gibier abondant dont il s’était nourri. En portugais, la désignation de l’endroit donna “em Pada”, qui devint le nom d’une des localités les plus importantes de la région. La présence d’une arme à feu fait probablement remonter cette anecdote à moins de trois siècles. (source : RAMSAR)

Soussous

Les Soussous sont l'ethnie majoritaire sur la côte de Guinée-Conakry. Ce sont les habitants principaux de Conakry comme les Lébous le sont à Dakar ou les Papels à Bissau. Quelques communautés soussou vivent dans le Sud de la Guinée-Bissau (départements de Cacine, Bedenda et Quebo)

1 000 000 au total dans les pays suivants : Guinée, Sierra Léone, Guinée-Bissau
Population en Guinée-Bissau : 3500
Activité traditionnelle en milieu rural : Agriculture-chasse

Les Peulhs

Peulhs

Voir la page détaillée sur les Peulhs

Les peuples de la montagne

Tendas-Bédiks

Animistes des montagnes du Sénégal oriental et du Fouta Djalon guinéen, on les retrouve à l'extrême Nord-Est de la Guinée-Bissau. Leur langue, leurs traditions et leur culture les rapproche des Bassaris avec lesquels ils partagent le terroir. Très peu nombreux, leur présence se limitent à quelques villages perchés sur des collines. Leurs noms de famille sont d'inspiration Mandingue qui ont envahi la région au siècle dernier : Keita, etc..

10 000 au total dans les pays suivants : Guinée, Sénégal, Guinée-Bissau, Mali
Population en Guinée-Bissau : <1000
Activité traditionnelle en milieu rural : Chasse-agriculture

Bassaris

Masque BassariConnus pour avoir conservé leurs traditions, ils habitent dans les villages les plus inaccessibles du Sénégal. Cachés dans les montagnes on ne peut souvent les atteindre qu'à pied. Leur langue n'est connue que d'eux-seuls. Certains ont été évangélisés par les missionnaires présents depuis 1975 (Mission du Père Jean à Salémata-Sénégal). Quelques Bassaris vivent dans l'extrême Nord-Est de la Guinée-Bissau. Leur hiérarchie sociale est la même qu'au début du siècle lorsque les premières invasions peulh les ont poussés sur les plus hauts sommets du Fouta Djalon. Chasseurs émérites, ils sont également d'habiles apiculteurs. Ils n'ont pas plus d'une dizaine de noms de famille parmi lesquels figurent Bianquinch ou Boubane (tous leurs noms de famille commencent par le lettre B).

Photo à droite : masque traditionnel bassari pendant la fête du caméléon

Activité traditionnelle en milieu rural : Chasse-agriculture
15 000 au total dans les pays suivants : Guinée, Guinée-Bissau, Sénégal
Population en Guinée-Bissau : <500

Coniaguis

De la même famille ethnique que les Tendas et les Bassaris, leurs langues présentent quelques similitudes. Comme ces derniers ils sont très peu nombreux et vivent dans les collines du Fouta Djalon mais plutôt du côté guinéen (Youkounkoun). Complètement animistes c'est un des peuples les plus discrets et isolés d'Afrique de l'Ouest.

Activité traditionnelle en milieu rural : Chasse-agriculture
30 000 au total dans les pays suivants : Guinée, Sénégal, Guinée-Bissau
Population en Guinée-Bissau : <1000

Les métis (10000 ?)

Métisse de Bissau La plupart sont de descendance capverdienne même si certains sont issus de liaisons entre des Portugais et des ethnies typiquement bissau-guinéennes. Durant les années coloniales, une grosses partie des cadres et des commerçants étaient des métis capverdiens. Amilcar Cabral lui même était métis. Durant la guerre, une partie importante de cette population métis capverdienne est rentrée au Cap Vert. Peu après l'indépendance, le coup d'état de Nino Vieira contre le frère d'Amilcar Cabral, lui aussi métis, a entamé une purge des métis présents dans les institutions. Cela a provoqué un nouvel exode des métis vers le Cap Vert et le Portugal. Enfin, la guerre civile de 1998-1999 et l'instabilité qui a suivi jusqu'en 2004 a poussé la population métis qui en avait les moyens à rejoindre leurs familles installées au Portugal ou au Cap Vert. Aujourd'hui, Bissau demeure la capitale d'Afrique continentale qui compte la plus grande part de métis. Jadis élite du pays, beaucoup de ceux qui sont restés vivent dans les mêmes conditions de pauvreté que le reste de la population. Moins de 10.000 métis résideraient encore au pays. Ils sont tous chrétiens et ont tous comme langue principale le portugais ou le créole (kriolo).

Photo à droite : une jeune fille métisse à Bissau

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