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BUBAQUE

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Bolama População em 2004: 9.188 habitantes
Bubaque População em 2004: 8.260 habitantes
Caravela População em 2004:10.510 habitantes
Uno População em 2004: 0

Les plages de rêve de BubaqueLes Bijagos, c'est avant-tout Bubaque, son île la plus peuplée et la capitale administrative et touristique de l'archipel. La première fois que je débarquais à Bubaque (je connaissais déjà bien Bissau mais la difficulté d'accès aux îles m'empêchait à chaque fois des les visiter) ce fût une expérience palpitante. Après plusieurs heures d'attente sur le port de Bissau, une occasion de partir se présente enfin : la vedette privée de l'hôtel Tubaron devait justement rentrer sur l'île de Rubane et prendre des passagers à titre payant permettant ainsi d'amortir le prix du trajet. Le voyage pouvait donc commencer. Une merveille ! Sur les eaux immobiles telles celles d'un lac, entre des îles plus paradisiaques les unes que les autres, le bateau évoluait doucement vers Bubaque, accompagné par quelques poissons volants et par quelques sauts de dauphins. Des plages bordées de cocotiers complètement désertes, quelques rares villages Bijagos masqués par la forêt dense, un paysage qu'on ne voit plus guère que dans des régions reculées du monde. Après plusieurs heures dans la petite vedette, nous arrivions enfin au port de Bubaque, constitué d'une petite digue en bois et surveillé par deux petits bateaux militaires délabrés sensés surveiller les côtes de la Guinée-Bissau.

Ile de Bubaque Bijagos
Cliquez pour agrandir la carte de Bubaque

Vue du port de Bubaque et de l'île de Rubane à partir du village.
La rue principale de Bubaque avec vue en face
sur l'île de Rubane et la plage de l'hôtel Tubaron

Dès la sortie du port, vous êtes tout de suite dans le centre-ville de Bubaque : quelques centaines de cases en banco et toit de palme, une dizaine de boutiques, un mini-marché aux poissons, quelques pancartes de campements, quatre ou cinq bistrots, un night-club décrépi, une station-service préhistorique, une station électrique asthmatique minuscule ne fonctionnant que la nuit, voilà à quoi se résume le village de Bubaque. Les rues sont en terre, tourmentées par des rochers et des creux sculptés par les abondantes pluies du long hivernage (9 mois sur 12). Une seule route goudronnée, rectiligne et en bon état, traverse l'île de part en part, du village de Bubaque jusqu'à la plage de Bruce en passant par l'aérodrome. Les sportifs l'emprunteront sans doute à vélo pour rejoindre cette superbe plage de Bruce (voir plus bas la section "loisirs") qui court sur des kilomètres. A travers la forêt dense, cette route traverse plusieurs villages Bijagos entourés de champs, de forêts et de rizières. Des villageois en pagne traditionnel chassent le singe et la gazelle qui endommagent les cultures. Bubaque ne plaira évidemment qu'aux solitaires, aux aventuriers ou aux touristes en mal de dépaysement absolu. C'est le trou du cul du monde et c'est un compliment ! Marcher, nager, découvrir cette nature si verte et si généreuse, découvrir des fruits insolites aux noms improbables, aller danser occasionnellement dans dans la gargotte du coin suffit à contenter le voyageur qui à le temps de venir ici... parcqu'il a le temps. Ici il s'écoulent d'une manière bien différente de celle que l'on connaît dans les villes.Le silence est souvent absolu, à peine troublé parfois du cri d'un singe ou d'un oiseau aux couleurs chatoyantes. Lorsque le soleil décline à l'horizon et qu'enfin la température décroît, prenez le temps d'aller vous promener sur un des pontons pour y voir quelques poissons sauter à la recherche d'une proie.

A savoir : l'île est infestée de mambas. Ces serpents de grande taille sont parmi les plus dangereux du monde. Evitez donc lors de vos balades, les hautes herbes et les sous-bois aux branches basses. Ces charmants reptiles aiment à se laisser tomber des arbres pour mordre leurs proies.

Liaison Bissau-Bubaque : 2500CFA en pirogue. C'est pas très confortable mais c'est rapide. Essayez d'emprunter un bateau d'hôtel c'est plus confortable. Pour le moment le bateau officiel ne fait plus le trajet hebdomadaire. Il était de toute façon dans un état si lamentable que la durée du trajet et surtout sa sécurité n'étaient plus assurées.

DORMIR A BUBAQUE

Chez Titi : C'est mon campement de prédilection. Tiburce MANE, le casamançais vous y accueille. C'est le professionnalisme incarné ! Tiburce n'est pas un novice dans le tourisme et ce jeune originaire de Ziguinchor a travaillé plusieurs années dans différents campements tenus par des européens avant de reprendre la gestion de ce campement qu'il à renommé simplement "chez Titi". Dans une terrain arboré, les cases de type diola sont très propres (1 ou 2 lits avec moustiquaire). Les hamacs sous les palmiers sont un délice. Les infrastructures de Bubaque étant réduites, le campement ne possède ni eau courante ni électricité. Néanmoins, les soirées à la lampe tempête sont inoubliables et les chambres disposent également de ces lampes tempêtes. Concernant l'eau, elle vient d'un puit (eau potable) et vous disposerez donc de toute l'eau nécessaire à votre toilette. Mais le grand atout de chez Titi, c'est... Titi ! Il est le meilleur cuisinier africain que j'ai jamais rencontré et je pèse mes mots ! Dès le matin, il vous attaque violemment avec ses délicieuses confitures locales (mangues, papayes, etc...) servies sur du pain cuit au feu de bois. Idéal pour commencer la journée. Pour les repas du midi et du soir, il nous achève avec des plats de viande locale grillée et de poisson au riz cuisinés avec brio. Sa dorade crue marinée au citron avec des herbes aromatiques, ses filets de barracudas à la sauce citron etc... vous feront souvenir longtemps de la table en bois sous ce superbe auvent en toit de palme. 4000CFA/jour (6000CFA pour 2 personnes).

Campement Cadjoco à Bubaque Le Cadjoco : Un petit campement de très bon goût situé également dans un petit parc arboré. Un réel effort à été fourni pour la décoration, la nourriture, l'animation. Vous apprécierez peut-être moins la personnalité, l'exubérance du "couple" qui gère le Cadjoco. Ne marche pas très bien actuellement suite aux évènements de ces dernières années, mais la plupart des clients en repartent vraiment enchantés. Bonne restauration et accueil chaleureux !

Campement Cruz Ponto : Neuf bungalows sans climatisation

Hôtel de pêche à Bubaque Bijagos les Dauphins Hôtel des Dauphins : Comme la plupart des hôtels des Bijagos, l'hôtel des Dauphins est principalement un réceptifs de pêcheurs passionnés et/ou chevronnés. Les bateaux et le matériel de pêche permettent aux guides d'envoyer les clients faire des pêches miraculeuses dans les eaux poissonneuses de l'archipel.
Voir l'article sur la pêche dans les Bijagos dans l'Hôtel des Dauphins: http://www.chassorbis.com/articles99/bija1.htm

Malania : Chez Jeannot hôtel. Piscine.

L'expérience d'un hollandais à Bubaque (en Anglais et Hollandais)

RESTAURATION

Chez Raoul : sur la petite place du Port de Bissau, Raoul tient le seul et unique petit restau digne de ce nom (ce n'est pas un campement). Cette Africain (un Béninois je crois) vous propose des plats merveilleusement bien préparés, des boissons fraîches (sodas, bières et breuvages traditionnels tels que Bissap, coco, Cajou, Cabacéra, etc..). Superbe déco !

Le Bar : Chez Denis un portugais en face de chez Raoul. Il passent un peu pour un excentrique chez la population locale ! Lorsqu'un Bijagos lui demande le nom de son bar, il réponds invariablement que son bar n'a pas de nom. C'est donc Le Bar !

LOISIRS

Calypso : Appartient à une Sénégalais (Awa) qui loue ça à un français Alex. Les gros problèmes du couple infernal au tribunal de Bissau fait planer un ombre sur le plus ancien night-club de l'île.

Totami : night-club de Gilles vendu par un autre Gilles, celui du Tubaron de l'île de Rubane.

La plage de Bruce peut être atteinte en vélo (une ou deux heures environ à travers la forêt). Mais elle est également accessible en pirogue (demander aux pêcheurs de Bubaque de louer une pirogue motorisée pour la journée). Vous n'y verrez sans doute que quelques vaches le long des cocotiers. Attention néanmoins à la baignade. Si les plages sont superbes et bordées de sable fin, si l'eau est calme et limpide, il n'empêche qu'il y a de très nombreuses petites raies qui se déposent sur le sable et sont presqu'invisibles. Le dard terminant leur queue est très venimeux. Une piqûre de raie pourrait facilement vous clouer au lit une semaine et nécessiter votre rapatriement. Plusieurs solutions : bien taper des pieds en entrant dans l'eau pour les réveiller et les faire fuir. Mettre des sandales en plastique pour vous baigner. Ou pour finir, ne vous baignez que là où vous n'avez pas pied. Sachez quand même que les risques sont très faibles. Ceux qui connaissent les Seychelles ou la Polynésie verront dans cette plage de Bruce, une réplique parfaite de ce qu'on voit dans les magzines des Tour Operator... les hôtels et les touristes en moins ! Quand on arrive à Bruce, on ne peut-être que bouche bée devant tant de silence et de sérénité dans un tel lieu paradisiaque. L'eau est si claire qu'on en boirait et si chaude qu'on y passerait des heures de baignade ! Pour ne rien de rien gâcher, on prends à Bruce toute la dimension des Bijagos ! L'île d'Orangozinho juste en face est parfaitement visible. Si visible qu'on voudrait y aller à la nage. Bref, encore une fois c'est un petit paradis ! Pour ceux qui iront à Bruce, n'oubliez bien-sûr pas si vous décidez d'y rester la journée d'emmener de quoi boire et manger car il n'y a aucun bar ni aucune buvette dans la zone !